C’est assez drôle comme on a tendance à souvent vouloir faire se ressembler les gens. J’avoue que parfois, je bloque totalement sur certains visages tant que je n’ai pas retrouvé à qui me faisait penser la personne… On me prête souvent des ressemblances très flatteuse avec des actrices brunes, à frange, avec un visage rond. Ca me fait en général très plaisir mais je ne me reconnais pas en elles. Je remercie, mais je ne suis pas d’accord, on a le même genre de physique (ou de coiffure) mais c’est tout, on ne se ressemble pas.
Alors que l’été dernier, je suis rentrée dans cette salle de la Fondation Barnes à Philadelphie, et je suis tombée nez à nez avec ce tableau de Pascin, Jeune Fille Assise, peint en 1914. Le conservateur du musée, qui nous faisait la visite, a regardé le tableau, puis moi, puis de nouveau le tableau. Il a eu un air amusé et interloqué, moi je devais faire une drôle de tête. Il m’a demandé si ma grand-mère avait posé pour Pascin. J’aurais bien aimé, mais non ! Je suis restée interdite devant le tableau, j’avais l’impression de me voir, vraiment.
C’est une sensation très impressionnante ! Surtout quand il s’agit d’un tableau qui n’est pas une peinture extrêmement fidèle à la réalité. C’est l’émotion qui parle avant tout, et c’est très fort.
Je vous parle de ça parcequ’il y a des photos des gens qui ressemblent à des tableaux qui tournent. C’est chez Topito. Et ce monsieur par exemple, c’est frappant comment il ressemble à son tableau…
Vous pensez qu’on a plusieurs vies ? Parceque si j’ai posé pour Pascin, j’aimerais bien m’en souvenir quand même, c’est un de mes peintres préférés et je pourrais grave me la raconter pendant les dîners mondains !
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