La fille de Berlin…

16 avril 2013

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J’ai été invitée la semaine dernière chez Serge Lutens (enfin pas chez lui dans sa maison, non, à la boutique du Palais Royal avec son équipe). Je crois que j’ai rarement été aussi heureuse et touchée. Car Serge Lutens et moi, c’est une histoire d’amour qui dure depuis cinq ans maintenant. Enfin, surtout avec Fleurs d’oranger.

Je crois vous avoir déjà parlé de mon rapport au parfum. Je suis extrêmement fidèle, mon parfum, c’est moi. Si j’en change, je me sens coupable, c’est comme une histoire d’amour qui se termine, c’est très triste. Alors oui, parfois, l’été la plupart du temps, je suis infidèle à Fleurs d’Oranger, j’ai envie de plus de légèreté… Mais dès que les vacances se terminent, je retrouve mon flacon avec beaucoup de bonheur.

Avant Fleurs d’oranger, je mettais Baby Doll d’Yves Saint Laurent. Depuis que j’avais 14 ans. A 14 ans, j’étais allée dans une parfumerie choisir mon parfum avec ma mère, c’était une décision à ne pas prendre à la légère pour moi. C’était le choix d’une vie, j’allais choisir mon parfum et il ne fallait pas se tromper. Je me rappelle en avoir senti plusieurs, être repartie, puis revenue… Mais je crois que je me suis vite arrêtée sur Baby Doll, il me correspondait bien. Je l’ai donc gardé très longtemps.

Et puis peu de temps après avoir commencé mon dernier stage, j’ai croisé la route de Fleurs d’oranger de Lutens. A cette époque j’étais déjà une fanatique de la fleur d’oranger, et j’avais envie d’un parfum plus « femme », plus profond… Je me suis dit que c’était le moment de changer, car je devenais grande. Ce que j’aime avec les parfums de Serge Lutens, c’est que ce sont des parfums complexes, qu’on ne sent pas à chaque coin de rue. Ils ont un coté unique, et élitiste il faut bien le dire. Mais j’aime beaucoup ça.

Donc chez Serge Lutens (au Palais Royal), j’ai fait la rencontre de l’équipe avec qui travaille Monsieur Lutens, et ils m’ont fait découvrir d’autres parfums, tous plus extraordinaires les uns que les autres… Parmi eux, il y avait La fille de Berlin. Ca a été comme un coup de foudre, une évidence. Je n’ai pas hésité longtemps, je suis repartie avec. Mais maintenant, je me pose une vraie question, très sérieuse : peut-on aimer deux parfums en même temps ? Et si oui, comment puis-je les avoir tous les deux dans ma vie ?

Serge Lutens, La fille de Berlin

Ce rouge n’est pas absolument sublime ? Et puis La fille de Berlin a comme une odeur de rose assez poudrée qui se transforme un peu en mûre avec le temps. Je suis assez mauvaise pour décrire un parfum, je n’arrive pas à le traduire autrement qu’en vous disant qu’il est poudré et qu’il sent divinement bon, il est rangé dans la catégorie « Fleurs sans cueillette », comme Fleurs d’oranger, au moins, je suis infidèle mais cohérente. Voici la description qu’en fait Monsieur Lutens :

« Elle a des épines, elle ne se laisse pas faire. C’est une fille des extrémités.
Quand elle peut, elle console et quand elle veut … ! 
Sa senteur vous soulève, elle détonne et étonne. »

Bref, je l’aime. Et je vous parlerai très bientôt de Serge Lutens, parceque la rencontre avec cette belle maison que j’aime tant a été très intéressante…

9 Comments

  1. Je l’aime aussi, mais un peu moins que Féminité du bois… et il y a Tubéreuse criminelle aussi…

  2. Moi je suis tombée amoureuse de « bois vanillé) mais n’ayant pas vraiment les moyens je n’ai pas encore franchi le pas pourtant je sais que je le porterai souvent.

  3. C’est assez rigolo, parce que j’ai écrit pour FrancoFans dans le dernier numéro un article sur le monsieur, à la demande de la Grande Sophie !

  4. Hello ! j’adore ton article ! tu décris tellement bien le rapport que la femme peut avoir avec son parfum, une vrai histoire d’amour ! De mon côté, je porte « féminité du bois » et je me laisse parfois tenter par ST Laurent également (Opium) et j’ai hâte à présent de faire la rencontre avec cette fameuse fille de Berlin ;) la description qui en est faite nous invite à la découvrir ! Merci encore pour cet article et au plaisir ! Nath’

  5. Ça me donne envie de découvrir ces parfums dis donc ! Je me rêve un Armani Privé mais cela coûte un peu cher alors pourquoi pas voir du côté de chez Serge !
    Pour ta question sur le fait d’aimer deux parfums je dis oui ! Beaucoup de femmes sont fidèles à un parfum parce que qu’elles pensent qu’il correspond à leur identité/ personnalité mais au final nous sommes plusieurs dans notre tête! :) Un jour on déprime, on a besoin d’être dans un cocon…hop un parfum sucré ou poudré et puis le jour d’après on pète la forme et on a envie de légèreté avec un parfum fleuri !
    Voilà comment je conçois ma relation au parfum ! Alors n’hésite pas à faire des infidélités à ton Fleur d’Oranger, tu le retrouveras avec encore plus de plaisir :)

  6. c’est très drole car je porte aussi fleur d’orange depuis quelques temps mais lui et moi on a une relation complexe. déjà je suis comme toi, fleur d’oranger est pour moi un parfum d’hiver alors que la vendeuse m’a dit que la plupart des personnes le porte en été. Avec fleur d’oranger c’est un peu je t’aime moi non plus, parfois il me pèse, m’entête quand à d’autre moment il me rend plus femme et sexy .J’ai été très fidèle à mure et musc extreme de l’artisan parfumeur, et je n’ai aujourd’hui finalement pas trouvé le parfum que je peux comme lui porter tous les jours, quelque soit la saison sans avoir envie de changer. peut être que ça viendra!

    bonne journée Noémie

  7. Féminité du Bois était un de mes premiers parfums (juste après Diorella)… et puis je l’ai abandonné… je suis une femme Dyptique maintenant ! Ce nom la Fille de Berlin me donne très envie d’aller re-découvrir la parfumerie Lutens.

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