Source : Pinterest
En 2012, je cherchais un job vraiment enthousiasmant, et je ne l’ai pas trouvé. Pour y remédier, je me suis mis en tête que j’allais le créer. C’est comme ça que mon aventure entrepreneuriale a vraiment commencé… On me pose toujours beaucoup de questions sur la création d’entreprise, le travail en freelance… Je partage donc avec vous mon expérience et mes conseils.
Comment j’ai créé ma société
On crache souvent sur le système français : selon certains l’herbe serait plus verte ailleurs, de l’autre côté de l’Atlantique. Personnellement, je n’ai pas eu de souci pour créer mon entreprise, et je ne me suis pas sentie trop perdue. J’ai surtout bénéficié du « maintien partiel » de mes droits au chômage, et je n’aurais jamais pu me lancer sans cela. Pendant quasiment un an et demi, j’ai pu exercer mon activité, sans me rémunérer et ainsi garder en trésorerie tout ce que j’avais facturé. Cela m’a permis de voir si ce que j’entreprenais était vraiment viable et de construire un petit matelas d’économie en cas de souci. C’est très confortable – même si je me suis serrée la ceinture pendant cette première année.
Une fois enregistrée chez Pôle Emploi, je me suis inscrite à une formation d’une journée sur la création d’entreprise. Le conseiller était très au courant des aides existantes, compétent et avait toutes les réponses aux questions des participants. J’ai entendu tant de critiques à l’égard de Pôle Emploi – et je les comprends, j’ai aussi eu un conseiller hyper nul qui m’a fait perdre du temps – que je tiens à souligner que cette formation m’a été très utile.
Je me suis ensuite trouvée une comptable par le bouche-à-oreille. Sur ce coup-ci, ça a été un échec car elle ne m’a pas très bien conseillée. Si c’était à refaire, j’irais voir plusieurs comptables avant de choisir celui avec qui je travaille. Comme je n’y connais absolument rien, je veux pouvoir me reposer totalement sur cette personne. C’est elle qui gère les différents échéanciers, qui crée le statut, etc. Désormais, j’ai une comptable assez chère mais je sais qu’elle est réglo.
Après avoir signé un paquet de paperasses, dépensé plein de sous – avant d’en avoir gagné – ma société était créée. J’étais donc à la tête d’une EURL, avec un capital, un numéro de SIRET, de TVA… Me restait plus qu’à travailler !
Choisir ses premiers clients
Comme je le disais plus haut, j’ai bénéficié du maintien partiel par Pôle Emploi. J’avais donc l’équivalent de 50% de mon ancien salaire brut qui tombait chaque mois. Cela m’a laissé un peu de temps pour refuser des contrats qui ne m’intéressaient pas. Je préfère gagner peu de sous, mais travailler sur des projets enthousiasmant. Les premiers clients constituent notre portfolio mais surtout, notre carnet d’adresses. Et ils influencent aussi la direction que prend notre activité. Évidemment, il y a toujours moyen d’évoluer et de changer d’univers mais ce n’est pas facile.
Jusqu’ici, je n’ai jamais démarché. J’avais déjà un bon réseau avant de me mettre en freelance. J’ai simplement prévenu tout le monde que je me mettais à mon compte, et j’ai expliqué ce que je faisais. Petit à petit, j’ai eu quelques clients fixes et d’autres ponctuels.
Varier les clients
C’est je crois ultra important : avoir quelques clients récurrents qui permettent d’avoir une visibilité sur du long terme mais ne pas dépendre d’eux. Il ne faut surtout pas avoir un seul client ! Les fixes sont rassurants mais c’est bien de travailler aussi sur des sujets courts, et de mettre du beurre dans les épinards.
Me concernant, j’ai plusieurs clients fixes pour qui je rédige tous les mois des articles. En parallèle, je travaille sur des projets éditoriaux ponctuels et en tant que photographe pour des « one shot ». Mes clients fixes me permettent de vivre correctement, tout le reste est en bonus, mais c’est non négligeable. Malheureusement, on peut aussi vite passer à la trappe dans l’esprit des gens. Trouver toujours de nouveaux clients permet de rester dans la course, de ne pas tomber dans l’oubli…
On ne peut pas se reposer sur ses lauriers. C’est un peu le revers de la médaille. On est absolument libre de travailler avec qui on veut et quand on veut en tant que freelance. Mais ce n’est pas facile de dormir sur ses deux oreilles !
Se remettre en question
Quand j’ai monté ma boîte, j’avais dans l’idée de faire de Trendy Mood un vrai « blogzine », et qu’il devienne mon activité principale. Je l’ai déjà expliqué plusieurs fois, je n’ai pas réussi à trouver de modèle économique viable qui me convienne. À cela, s’est ajouté le fait que j’étais en concurrence avec des demoiselles qui n’avaient pas la même éthique que moi. Je n’avais plus envie de devenir blogueuse professionnelle, finalement.
J’ai donc gardé le blog pour le plaisir – et comme vitrine de mon travail – et me suis définitivement orientée vers la création de contenu pour les autres. Ce n’est pas un échec pour moi, c’est juste que mes envies, ambitions ont évolué. Et qui sait, peut-être devrais-je encore changer de direction l’année prochaine ?Savoir s’adapter est je pense, nécessaire aujourd’hui. Les envies ne sont pas toujours les mêmes, je les écoute au maximum et je me fais confiance. Au pire, si je n’ai plus de travail, je pourrais toujours changer de métier ! Il y en a plein que je rêverais de faire : orfèvre, agricultrice, archéologue, éthologue, aventurière, ébéniste, brodeuse, écrivain…
Mon bilan au bout de trois ans et demi
Je ne regrette pas du tout d’avoir sauté le pas et d’être indépendante ! La première année, je n’avais pas du tout le même niveau de vie – financièrement – que mes amis mais je n’en ai jamais souffert. Parce qu’à côté de ça, je me trouvais aussi beaucoup plus épanouie et heureuse dans mon travail. Pour moi, ça n’a pas de prix.
Dès le début, je me suis imposée de ne pas travailler le week-end. J’ai des horaires normaux, je me permets de bosser depuis l’étranger quand j’ai envie d’un petit coup de boost, je me verse une rémunération supérieure à celle que j’avais quand j’étais salariée. J’aurais énormément de mal à accepter un CDI et à sacrifier cette liberté.Chacun possède bien sûr, sa vision de la vie et du travail. Personnellement, je n’ai pas créé de société pour m’enrichir ou par goût du business. Je l’ai fait pour créer le job de mes rêves et être heureuse d’aller bosser tous les matins. Et c’est le cas.
Lancez-vous si vous en avez envie. Ne vous mettez pas trop la pression, faites-vous confiance et plaisir. Voilà mes conseils !
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