J’aimerais écrire plein d’articles au sujet de mon Hasselblad 500 EL/M car j’ai trouvé très peu d’informations à son sujet quand j’en ai fait l’acquisition. Mais je ne le maîtrise pas encore assez à mon goût pour vous en parler en détails. Je suis encore en phase de test. Et ce sont ces tests, ce processus que j’ai envie de partager aujourd’hui.
Un « Blad » pour les intimes, ce n’est pas très compliqué, au contraire c’est même très basique. C’est une boîte avec un miroir, une visée, et un objectif, sur lequel on rajoute un dos 6×6 argentique et / ou numérique. Dans mon cas, j’ai un dos numérique Phase One P45 dont je me sers peu pour le moment. Et un ami m’a prêté deux dos argentiques que j’étrenne avec beaucoup de plaisir.
Mon porte-monnaie se porte en revanche beaucoup moins bien tant les prix des pellicules ont flambé !
Pour revenir à mon usage du Blad, malgré son encombrement et son poids, j’ai toujours voulu l’utiliser pour du portrait, au sens large. C’est mon sujet de prédilection. D’autant plus que je dispose d’un objectif macro 120mm, équivalent à un 66mm sur du petit format (si vous avez envie d’apprendre à calculer et de vous prendre la tête c’est ici !). C’est évidemment très bien pour du portrait. Pour des photos en pied, je dois beaucoup reculer, c’est moins facile pour communiquer avec mes modèles puisque ma bouche est un peu cachée / obstruée par le boîtier. Mais on y arrive !
Pour le moment, je suis par conséquent en phase de rodage ! Et j’ai la chance d’avoir à mes côtés des copines et des copines de copines qui – en plus d’être talentueuses – se prêtent facilement à l’exercice. Voici quelques photos de mes premières séances avec Garance Thénault, Lucie Leporowska et Emma Schelker.
Depuis le premier shoot avec Garance, mon mari m’a offert un viseur prisme qui m’aide désormais à faire une meilleure mise au point. Car quand on est à F4, c’est très compliqué d’avoir la netteté pile où l’on veut. Je trouvais ça quasiment impossible avec le viseur classique.
J’apprends petit à petit de mes erreurs et tire certains enseignements. Notamment le fait que les forts contrastes sont difficiles à gérer. Il me faudrait également un pare-soleil car dès que de la lumière directe rentre face à l’objectif, l’image est polluée (c’est le cas de l’avant dernière photo). Il faudrait également – si les conditions de luminosité le permettent – que je sois à F8 pour les gros plans. J’aime beaucoup cette dernière photo de Garance mais c’est dommage que son visage ne soit pas intégralement net…
Je n’ose pas descendre sous 1/125 en shootant sans trépied, car j’ai peur du flou de bougé. Surtout que mon Hasselblad est le modèle EL/M avec le moteur, qui rajoute beaucoup de poids et peut-être de vibrations. Mais j’aime beaucoup shooter à la volée, ça me permet une plus grande liberté de mouvement.
Le chemin ne fait que commencer et je m’en réjouis. J’ai hâte de pouvoir continuer à vous raconter cette aventure au Moyen Format. J’ai en tête de faire aussi de la beauté en studio, ce genre de série me fait rêver :
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire ou à les poser en commentaire, j’y répondrai avec plaisir. La discussion est ouverte !