« S’il y a du chagrin, chéris-le, et s’il y a une flamme, ne l’éteins pas, ne sois pas brutal avec elle … »
Une rupture amoureuse peut laisser un goût amer dans la bouche, un poids sur le cœur et des larmes au goût salé qui coulent jusqu’aux coins des lèvres, dont le sourire s’est évaporé. Un chagrin d’amour nous vide de notre essence.
Mais avant l’amertume, il y a la légèreté d’un amour naissant, le désir hésitant, la découverte de l’odeur de l’autre et cette poussée d’adrénaline qui nous submerge au moment où, on ose se dévoiler, se mettre à nu devant l’autre.
A toutes celles qui ne veulent plus tomber amoureuse du héros principal mais qui souhaitent vibrer, je vous offre le mot de passe : Appelle moi par ton nom d’André Aciman. Je vous envie. J’aimerais tellement oublier ce livre pour le relire avec la même intensité qu’offre la première fois. Oui, le véritable amour laisse une empreinte indélébile dans notre esprit et sur notre corps, cette histoire aussi.
Dans les années 80, en Italie du nord, une famille accueille pour l’été un jeune hôte, Oliver, afin d’aider le père dans ses recherches universitaires. La maison est grande, ancienne et fourmille de livres dans de nombreuses langues.
Langues.
Le récit est rythmé par l’anglais d’Oliver, l’italien maternel de l’élégante mère qui nous ravit à une occasion de belles citations littéraires en allemand. Il y a aussi, le français que le père manie à la perfection et Elio. Il est au carrefour de ces cultures, il les absorbe et les traduit avec sa musicalité.
Un texte qui met à l’honneur la beauté de la langue tout d’abord, celle qui formule des sonorités puis, celle qui lèche, enroule et explore le corps et non plus l’esprit.
Elio et Oliver. Oliver et Elio. C’est avant tout une stimulation intellectuelle. Ils partagent leurs idées, se lisent des passages de textes fondateurs. Oliver philosophe, Elio écrit de la musique dans une nature luxuriante où les pêches finissent de mûrir sur le rebord d’une fenêtre, tout comme eux.
Eux. La liberté de briller par ses connaissances, la liberté d’oser être soi-même.
Au risque de…
« Maintenant il y a le chagrin. Je ne t’envie pas la souffrance. Mais je t’envie le chagrin. »
Est-ce que certain(e) d’entre vous ont déjà vu le film, Call me by your name ? Si oui, je serais curieuse de lire votre opinion en commentaire !
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