Cyclocross et gravel : s’équiper pour rouler en hiver

11 décembre 2017

La saison de cyclocross bat son plein. En hiver, les cyclistes de route s’entraînent soit sur leur home trainer, soit se mettent au CX. De mon côté, je ne fais pas de vélo de route, le cyclocross c’est toute l’année ! Surtout que je fais plutôt partie de la catégorie « gravel » et j’aime beaucoup plus la longue distance que les cross courts.

Les températures ont sérieusement chuté, il fait nuit tôt, il faut s’adapter à ces nouvelles conditions si on veut continuer de rouler. Personnellement, je privilégie désormais les sorties le week-end, et je me contente de quelques rides dans Paris la semaine. Faire du vélo en hiver requiert une petite organisation, et surtout un équipement adapté pour que tout se passe bien.

J’ai aussi lancé un compte Instagram dédié au CX, gravel et VTT que je voudrais vraiment communautaire. Vous trouverez beaucoup plus de détails à ce sujet dans la deuxième partie de l’article.

Mon équipement pour l’hiver

Chaussures automatiques Shimano RP2

J’ai des pédales semi-automatiques sur mon vélo, qui me permettent aussi de rouler avec des chaussures normales en ville. J’appréhendais un peu au début de ne pas pouvoir déchausser assez vite et d’avoir du mal à me faire aux chaussures automatiques mais je ne suis finalement tombée qu’une fois. Je trouverais ça un peu dangereux de rouler avec dans Paris car je pose beaucoup pied à terre mais dès que je m’échappe de la ville, je ne pourrais plus m’en passer. La puissance avec est assez bluffante et j’ai beaucoup progressé grâce à elles.

Ah oui, petit détail, c’est très moche mais diablement efficace ! Alors tant pis pour le look. Elles mériteront des sur-chaussures d’ici peu de temps car j’ai les pieds qui gèlent grave.

Veste en Gore-Tex coupe-vent Arc’Teryx et des sous-couches

Elle est totalement imperméable, me protège du vent et conserve donc très bien la chaleur. À la base, c’est ma veste d’escalade mais elle convient très bien aussi au vélo. En plus, comme elle est fluo, je suis visible. Dessous, en fonction de la température, je mets ma doudoune UltraLight Uniqlo. Comme elle est très compacte, quand j’ai chaud, je peux mettre la doudoune dans mon sac de selle.

J’ai également un t-shirt à manches longues et capuche de running Nike (de ce style) que j’adore en vélo. Je mets la capuche, un tour du cou et ensuite mon casque. Je n’ai ainsi aucun courant d’air et mes oreilles sont au chaud !

Sous-short avec peau intégrée Endura 

Le truc avec le cyclocross c’est qu’on se salit beaucoup. J’adore les jolies tenues pour cyclistes des marques comme Rapha, The Pedla ou Le Bram… mais elles trop chères pour moi, surtout que j’ai besoin d’avoir un peu de stock. J’ai donc plusieurs sous-shorts que je peux utiliser sous n’importe quel legging.

L’avantage de ce type de boxer, c’est qu’ils sont anti-bactériens et très confortables sur de la longue distance. En plus, il n’y a aucun frottement et les élastiques aux cuisses ne coupent pas la peau, tout en empêchant le tissu de remonter.

∼ Gants d’hiver 700 B’twin 

Ai-je besoin de préciser qu’une bonne paire de gants est indispensable au cycliste en hiver ? Ayant la maladie de Raynaud, j’ai tout le temps froid aux mains (même l’été…), alors j’ai « investi » (à 27,99€ l’investissement, je ne me ruine pas !) dans des gants très chauds et déperlants. Ils sont doublés et les inserts gel sur la paume les rendent très confortables. Comparés aux gants de soie que j’utilisais jusqu’ici, j’ai gagné de sacrés points de vie !

Je les recommande vraiment si vous faites des sorties longues ou si comme moi, vous avez des problèmes de circulation du sang.

Un éclairage efficace Road 900 B’twin 

La nuit tombe vite et on est très vite peu visible en vélo en hiver. J’ai donc à l’avant une lampe qui éclaire jusqu’à 45 mètres (et visible jusqu’à 1800 mètres). J’ai également un éclairage tout simple B’twin qui reste accroché à mon casque. Comme j’ai deux vélos, j’oubliais souvent mes éclairages sur l’un ou l’autre. Avec ce système, non seulement, j’ai toujours un éclairage sur moi mais je ne risque pas de me le faire voler.

J’ai aussi gardé mes catadioptres pour être vue mais mes amis puristes se moquent de moi : ils sont trop laids apparemment… Bon… j’avoue que je pense céder et les enlever !

Enfin, je voudrais aussi investir dans une paire de lunettes dont je pourrais changer les verres en fonction de la luminosité. Je me prends tout le temps des insectes dans les yeux et ça fait super mal !

Comme vous pouvez le constater, à part mon vélo Kona, je me fournis majoritairement chez B’twin. Je suis une fan inconditionnelle de Decathlon, j’aime les valeurs de la marque, l’état d’esprit des équipes, et il n’y a franchement pas de meilleur rapport qualité-prix.

La communauté Gravel Women

Depuis presque un an que je roule en gravel (mon vélo – un Kona Rove Al – n’est pas un cyclocross pur), je suis toujours aussi heureuse, épanouie, et accro à la liberté offerte par ma machine. Ce vélo me permet aussi bien de rouler sur route de manière très confortable, d’être ultra à l’aise et rapide en ville, et de m’éclater dans la forêt et dans les petits chemins.

Forcément, ma pratique est devenue très vite une passion et j’ai commencé à vouloir la partager avec d’autres personnes. Mais j’ai constaté qu’en France, la pratique du cyclocross et du gravel était assez rare, particulièrement chez les femmes. J’ai envie de donner une autre image du cyclocross que juste la discipline de compétition de l’intersaison des cyclistes route ! J’adore les comptes Instagram de Princess Peppers et Jorja Creighton pour ça. Elles sont dans un mode aventure, dans lequel je me retrouve.

Mes envies de projets collaboratifs sont toujours aussi présentes. C’est donc dans cette idée – et encouragée par mon copain – que j’ai créé le compte Instagram Gravel Women. J’espère que nous serons nombreuses à y participer pour partager notre vision du cyclisme féminin en « strong & independant women ».

Never stop exploring! 🌲🌲🚴🌲 . . . #CX #cyclocross #biking #girl #gravelbike #kona #bike #igersParis #forest #exploremore #unstoppable #goprogirl

Une publication partagée par Cyclocross French Girls (@cyclocross.girls) le

Mon autre constatation, c’est que j’ai déjà roulé seule mais je me sens extrêmement vulnérable en forêt ou sur route. Il existe bien sûr des systèmes de traçage GPS à partager en temps réel avec ses proches mais ça ne me rassure par outre mesure. Je sais n’être pas la seule dans ce cas. Et dans un second temps, je pense que cette communauté pourrait nous permettre de rouler en sécurité et ensemble. On pourrait imaginer des sorties collectives en petit nombre par exemple, avec des boucles plus ou moins longues, mêlant route et forêts, accessibles à différents niveaux…

A très vite donc pour de belles aventures communes au guidon de nos vélos !

5 Comments

  1. Au top cette nouvelle passion ! Si tu ne connais pas déjà, tu peux aller faire un petit tour sur le blog de Lucy Paltz « gravity ladies », il y a une chouette rubrique VTT (et la web série poudre d’escampette)… Bons préparatifs pour l’Australie !

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